En première partie cette balade démarre à la petite place Lucien Herr, elle remonte ensuite la rue Tournefort bifurque vers la rue Lhomond pour reprendre la rue des Irlandais, puis les rues de l’Estrapade, Thouin, du Cardinal Lemoine, Descartes, Monge, d’Arras, de Poissy, Saint Victor, de Pontoise. En deuxième partie on remonte vers la place de la Contrescarpe puis on descends la rue Mouffetard en faisant quelques échappées.
La rue Tournefort (ancienne rue Neuve St Geneviève) et la rue Lhomond sont bâties d’immeubles qui datent du XVIIIé jusqu’au début du XIXé. Les maisons de 2 étages aux toits mansardés sont nombreuses. Les couvents ont occupé l’espace délimité par les rues Tournefort, du Pot de Fer et Lhomond et y demeurer jusqu’aux années 60. En remontant la rue Tournefort on découvre au n° 25 la maison ou Balzac situe la pension de Mme Vauquer dans Le Père Goriot. Les premières maisons de la rue possèdent de petits escaliers pour accéder à de petits perrons, et ce dispositif se retrouve symétriquement par rapport à la place coté rue Lhomond.
La rue Lhomond remonte vers la rue Saint Jacques et se rétrécit à hauteur du séminaire du Saint-Esprit au n°28.
Les rues voisines sont proches de l’enceinte de Philippe Auguste, leurs anciens noms renvoyaient au passé rustique de ce quartier ( rue des poules, rue du Cheval-Vert, rue du Puits qui parle). En remontant la rue Lhomond on arrive au Collège des Irlandais.
Place Louis Herr, le restaurant « Lena et Mimile » offre une des plus belles terrasses de restaurant dans le calme et au soleil pour déjeuner .
Rue Tournefort.
Rue Tournefort vers St Etienne du Mont.
Rue Tournefort, l’ancien couvent des Filles de St Aure.
A l’angle de la rue Tournefort et de la rue Blainville.
On revient sur ses pas avec une pensée devant le n°8 de la rue Tournefort.
Puis on prend la rue Amyot qui débouche face aux laboratoires de l’École Normale Supérieure.
On tourne alors à gauche pour prendre la rue Lhomond vers la place L Herr.
Au n°28 de la rue Lhomond, le séminaire du St Esprit. Un haut relief placé au dessus de la porte représente deux missionnaires l’un baptisant l’autre évangélisant.
Angle rue Lhomond et rue Rataud.
En coeur d’ilot à l’angle des rues Lhomond et du Pot de Fer ( résidences du Panthéon), ancien couvent des Bénédictines du Saint Sacrement.
La rue Lhomond nous ramène à la Place L.Herr, en face la résidence étudiante Concordia.
Plus bas et entourant le collège P. Alviset sur 2 cotés: une résidence étudiante ( P. Tournon Arch.1930) construite sur ossature béton. En partie supérieure du pignon: 3 grandes cabochons ( une fleur, une flamme et une étoile représentent les arts, les sciences et les lettres).
On revient rue Lhomond en direction du Panthéon et du Collège des Irlandais.
On longe ensuite le jardin du Collège des Irlandais pour tourner rue des Écossais.
Le Collège des Irlandais existe depuis la fin du Moyen-age, c’est le dernier représentant des anciens collèges étrangers de Paris. En 1677 après les guerres anglo-irlandaises le nombre d’Irlandais ayant fortement augmenté Louis XIV leur donna l’ancien Collège des Lombards.
Son jardin intérieur est un cadre agréable pour s’y reposer.
A l’extrémité de la rue des Irlandais en tournant à droite on arrive dans la rue de l’Estrapade qui comporte plusieurs beaux hôtels particuliers puis sur une petite place qui permet de découvrir le dôme du Panthéon. La rue Thouin qui longe pour partie le lycée Henri IV rejoint ensuite la rue du cardinal Lemoine.
Au n°9 la Maison Cuchet (1785) à l’angle avec la rue Laromiguière, qui a servi de décor pour un film d’A Resnais.
Au n°5 l’hôtel particulier connu sous le nom de Bony (1727).
On prend ensuite la rue Thouin qui longe le lycée Henri IV pour déboucher rue du Cardinal Lemoine.
Au n°77 la Maison Saint-Charles qui appartenait à la congrégation religieuse des Pères de la doctrine chrétienne, installés dans le quartier vers 1630. L’aspect particulier du porche d’entrée est lié à une modification importante du niveau de la rue en 1685.
En tournant à droite on trouve l’immeuble habité par E Hemingway durant sa vie parisienne.
Puis on redescend la rue du Cardinal Lemoine, un brève incursion dans la cour intérieure de l' »hôtel des Grandes Écoles » et profiter du calme de ce cœur d’ilot particulièrement apprécié aux beaux jours.
Au croisement avec la rue Clovis on découvre le Collège des Écossais.
Là aussi les conséquences de l’abaissement du niveau de la rue sont lisibles en façade avec ces deux porches qui se superposent. La chapelle au premier étage abrite le tombeau de Jacques II roi d’Angleterre, mort en exil à Saint-Germain-en-Laye en 1701.
On arrive ensuite au carrefour avec la rue Monge.
Dans le prolongement vers la rue des Écoles, la Seine et Notre Dame. On emprunte la rue Monge jusqu’à la rue d’Arras.
La rue d’Arras possède une librairie spécialisée dans les BD anciennes.
Et une librairie-galerie spécialisée dans le « street art ».
Après avoir franchi la rue des Écoles on emprunte le petit escalier de la rue St Victor pour rejoindre de Collège des Bernardins rue de Poissy.
C’est un moine anglais, Etienne de Lexington, abbé de Clairvaux, qui initie le projet du collège de Saint-Bernard bientôt désigné collège des Bernardins. Un demi-siècle après la création de l’Université de Paris la construction commence en 1248 sur le modèle architectural des abbayes cisterciennes.
On revient ensuite rue Saint-Victor, dont le nom est lié à celui de l’abbaye à laquelle elle conduisait.
Au n°14 de la rue Saint-Victor un hôtel particulier du XVIIé siècle .
Plus loin dans la rue Saint-Victor la salle de La Mutualité (Lesage et Miltgen Arch. 1928-1931).
L’église de Saint Nicolas du Chardonnet, XVII et XVIIIè (façade de Ch.Halley Arch.1932-1937).
Rue Saint-Victor on tourne à gauche vers la rue de Pontoise.
La piscine de la rue de Pontoise ( L Pollet Arch.1933).
En deuxième partie de cette balade on revient vers la quartier Mouffetard, en reprenant la rue du Cardinal Lemoine au carrefour avec la rue des Écoles vers le Collège des Écossais. Au n° 49: l’Hôtel Le Brun neveu du célèbre peintre (G Boffrand Arch.1700).
Plus haut après avoir longé le Collège des Écossais et pris la rue Clovis qui franchit les ruines des remparts de Philippe Auguste on tourne rue Descartes pour découvrir le pignon peint par Alechinsky.
En vue de St Etienne du Mont on tourne à gauche vers la rue Descartes.
Le quartier Mouffetard est devenu depuis une quinzaine d’années un décor pour touristes en recherche d’autochtones ou de typique, et malheureusement entre la Contrescarpe et Saint Médard le pittoresque est devenu assez artificiel .
La place de la Contrescarpe a été crée au milieu du XIXé siècle, bordée de terrasses de cafés autour d’un petit espace vert c’est un lieu privilégié du quartier. La Contrescarpe qui donna son nom au lieu est celle de l’enceinte de Philippe Auguste.
Peu de passants prestent attention à l’enseigne Au Nègre Joyeux au dessus de ce qui était au XVIIIe la boutique d’un marchand de chocolat .
Façade de la Garde Républicaine coté rue Mouffetard ( entrée principale Place Monge ) construite en 1821 et installée sur les bâtiments de l’ancien couvent de la Miséricorde de Jésus fondé en 1652. Rue de l’Épée de bois un détour pour voir un bâtiment construit par A Chemetov ( 1967) permet en empruntant la rue Pestalozzi d’arriver jusqu’à la mosquée de Paris.
Rue de l’Épée de bois un détour vers un bâtiment ( P Chemetov Arch.1967) permet en empruntant la rue Pestalozzi d’arriver jusqu’à la mosquée de Paris.
Une vue à partir de la rue Pestalozzi vers la rue du Puit de l’Ermite .
La mosquée de Paris à l’angle des rues Daubenton et Desplas est un projet symbolique ( M. Tranchant de Lunel, R. Fournez, M. Mantout, et C. Heubès Arch.1922-1926), en souvenir des soldats musulmans qui se sont battus pendant la première guerre mondiale.
On revient rue Mouffetard : au n°103 une plaque commémorative de l’occupation des Prussiens en janvier 1871.
Au n°116 à l’angle avec la rue de l’Arbalète un des trop rares cafés restaurants, après la surabondance des restaurants grecs des années 70.
Au n°122 ne pas manquer l’enseigne.
Face au porche de St Médard au n°134, un décor de façade conçu en 1929 par le peintre Eldi Gueri. Quatre panneaux peints sur tôle représentant des scènes campagnardes, avec au dessus sur un fond ocre des biches, cerfs et sangliers surmontés d’un décor végétal très fouillé inspiré par la Renaissance italienne.
L’église Saint-Médard dont la nef date de la fin du XVé siécle. L’église St Médard est assez composite, elle n’en conserve pas moins le charme d’une église de campagne à Paris. A cet endroit la rue Mouffetard marquait une pose avant de franchir la Bièvre et de monter au Sud vers la barrière d’Italie.
Cette balade se termine au carrefour des rues Mouffetard et R E Quénu proche du carrefour des Gobelins.